Louis Gallois remet ce
lundi 5 novembre au Premier ministre Jean-Marc Ayrault un rapport très attendu
sur les moyens de redresser la compétitivité de la France sur le marché
mondial.
Le
journal Les Échos croit savoir que l'ancien patron d'EADS et commissaire
général à l'investissement, propose - entre autre - de réduire le coût du
travail en réduisant les cotisations des entreprises de 30 milliards d'euros.
Sur
un autre sujet controversé, il proposerait aussi de mener la recherche sur les
techniques d'exploitation du gaz de schiste. Le gouvernement doit annoncer ses
premières mesures juste après un séminaire gouvernemental prévu mardi.
Déjà
abondamment commenté, le rapport Gallois devrait recommander une baisse des
cotisations sociales qui pèsent sur les salaires afin de réduire le coût du
travail et donc, en bout de course le prix des produits français à
l'exportation. Mais le transfert de ce manque à gagner pour la protection
sociale sur les impôts et la TVA pose problème au gouvernement au nom de la
préservation du pouvoir d'achat.
Cette
mesure de réduction des charges largement plébiscitée par les employeurs
devrait donc recevoir une application, mais modérée et progressive, parmi
d'autres dispositions qui devraient être annoncé mardi à l'issue du séminaire
gouvernemental sur la compétitivité.
Car
le gouvernement qui se défend par avance de vouloir enterrer les propositions
de Louis Gallois entend faire porter l'effort sur la compétitivité hors-coût.
C'est-à-dire sur tout ce qui fait la valeur des produits à l'exportation en
dépit de leur prix : la recherche, l'innovation, la qualité.
Mais
aussi sur ce qui permet aux entreprises d'améliorer leurs performances et de
déployer leur talent : simplification administrative, formation du personnel ou
prix de l'immobilier.
Avec
RFI