C'est
la première fois que la politique étrangère se fait une place dans la campagne
présidentielle américaine. Mitt Romney a donné le 8 octobre sa vision du monde
lors d’un discours à Lexington, dans l'État de Virginie.
À
moins d’un mois du scrutin, et quelques jours après le débat qui lui a permis
de refaire surface dans les sondages, le candidat républicain se forge une
stature présidentielle sur le plan international. Il n'a pas hésité à
critiquer très vivement la politique étrangère de son adversaire Barack Obama,
et promet de changer de cap.
L’Iran,
la Libye, les relations avec Moscou ou encore la crise en Syrie : pour Mitt
Romney, l’actuel président américain a échoué, et à plus d’un titre. Le
candidat conservateur attaque particulièrement Barack Obama sur sa gestion des
printemps arabes, et dénonce la stratégie de l’espoir de l’actuel président : « Je
sais que le président espère un Moyen-Orient plus sûr, plus libre et plus
prospère, qui serait notre allié. Je partage cet espoir. Mais l’espoir n’est
pas une stratégie. Nous ne pouvons pas soutenir nos amis et battre nos ennemis
au Moyen-Orient tant que nos paroles ne sont pas en rapport avec nos actes
».
Mitt
Romney s’engage également sur l’aide américaine à l’Égypte. Elle sera
subordonnée au respect par le Caire du traité de paix avec Israël, assure le
candidat républicain qui n’oublie pas le régime de Bachar el-Assad : « En
Syrie, je travaillerai avec nos alliés pour identifier et aider à
l’organisation des membres de l’opposition qui partagent nos valeurs. Et je
m’assurerai qu’ils obtiennent les armes nécessaires pour combattre les chars,
les hélicoptères et les avions de chasse d’Assad »
Avec
RFI