Vincent Peillon, le
ministre de l'éducation nationale a reçu ce vendredi 5 octobre le rapport de la
concertation sur la refondation de l'école française.
D'après des études
internationales, le niveau des élèves baisse depuis plusieurs années, ce qui a
poussé François Hollande à faire de l'éducation une priorité de son
quinquennat.
Ce
rapport, qui conclut une grande phase de discussion lancée en juillet 2012,
doit servir de base à une future loi de programmation et d'orientation prévue
d'ici la fin de l'année.
En
primaire, 32% des élèves français ont un niveau jugé faible ou très faible.
Conséquence directe, chaque année, ils sont 140 000 à sortir de l'école
sans aucune qualification. C'est en partant de ce constat que Christian
Forestier et les autres auteurs du rapport sur la refondation de l'école
publique, ont dégagé une priorité claire : l'école primaire.
Pour
Christian Forestier, « c'est la première fois que l'on dit très clairement
que, notamment pour l'échec scolaire lourd, si on veut le réduire de
manière significative, il faut s'intéresser à ce qu'il se passe dans les toutes
premières années de la scolarisation. Non seulement en cours préparatoire
mais même avec les années d'école maternelle. »
Pour
les auteurs de ce rapport, il faut mettre au point une nouvelle pédagogie pour
le primaire. Parmi les pistes envisagées il y a l'utilisation des recrutements
promis par François Hollande pour affecter plus de professeurs en école
primaire qu'il n'y a de classes. Nathalie Mons est sociologue, elle fait partie
du comité de pilotage de cette concertation. D'après son analyse, il faut
changer les habitudes scolaires : « On peut prendre par exemple des
groupes d'élèves en difficulté dans la même classe ou créer des groupes
d'élèves pour les faire coopérer autour de lectures. Cela concernera de façon
privilégiée les deux niveaux d'enseignement, le cours préparatoire et le cours
élémentaire de première année, parce que c'est là que l'on apprend la lecture.»
D'autres
mesures sont également à l'étude, comme la réduction du nombre d'heures de
cours par jour ou la suppression de la semaine de quatre jours. Vincent
Peillon, le ministre de l'Éducation, doit rendre ses premiers arbitrages le
jeudi 11 octobre. Puis une loi de programmation et d'orientation est
attendue d'ici à la fin de l'année 2012.
Avec
RFI