ISLAM
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’hôpital
Saint-Louis, situé dans le Nord de Paris, est le centre hospitalier dont la
localisation est la plus proche géographiquement des lieux des attentats du 13
novembre 2015. Situées à une centaine de mètres du Bataclan et au pied des
cafés qui ont été la cible des terroristes islamiques, les urgences de
l’hôpital Saint-Louis sont les premières à avoir secouru les victimes de ces
attentats.■
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ean-Paul Fontaine, le
responsable de ces urgences, a témoigné de cette prise en charge des blessés en
décrivant des scènes de panique au sein de l’hôpital, l’afflux des victimes en
état d’urgence absolue, des mares de sang, des cris et des larmes. Le soir des
attentats, l’hôpital Saint-Louis s’est transformé en véritable vaisseau de
guerre démultipliant ses forces pour soutenir les survivants et leurs proches. Outre la mobilisation de tout le personnel
médical, des bénévoles ont également apporté leur aide, comme ces chauffeurs de
taxis qui ont transporté des personnes grièvement blessées jusqu’au lieu des
urgences.
Le 13 novembre 2015 fut une
nuit de cauchemar pour tout le personnel hospitalier, confronté pour la
première fois à des blessures de guerre. Le traumatisme reste encore très
vivace aujourd’hui chez les médecins et les infirmiers qui ont été exposés à
ces événements tragiques. Ces soignants souffrent toujours de symptômes
post-traumatiques au même titre que les victimes des attentats. Devant l’ampleur du drame, des cellules
psychologiques ont été mises en place au sein des hôpitaux et le Président de
la République a rendu hommage aux équipes hospitalières.
Aujourd’hui pourtant,
l’hôpital Saint-Louis, comme tous les centres hospitaliers de France, est
toujours tenu de soigner les patientes musulmanes qui se présentent dans son
établissement avec des tenues de l’islam
radical, des vêtements qui font pourtant allégeance à l’idéologie des
terroristes qui ont semé la mort le 13 novembre 2015. La charte des
hôpitaux français prévoit en effet que le personnel hospitalier a une
obligation de neutralité et doit respecter toutes les religions des patients
sans discrimination, les établissements hospitaliers étant des lieux laïcs.
Quotidiennement,
nous voyons donc affluer dans nos hôpitaux des femmes musulmanes radicalisées, à
peine contrôlées à l’entrée des établissements, et qui se font soigner par des
médecins qui sont peut-être ceux qui ont vu des victimes décédées sous leurs
yeux le soir des attentats de Paris.
À l’image de l’hôpital
Saint-Louis où je me suis rendue la semaine dernière à une consultation
médicale et où une femme musulmane
habillée en voile intégral patientait avec moi dans la salle d’attente.
►Une
salle d’attente où étaient affichées sur le mur les consignes à suivre en cas
d’une éventuelle attaque terroriste au sein de l’hôpital.■
Eugénie
S.