TRIBUNE LIBRE
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savoureux survol des Présidents de la Vème République… Franchement pas de quoi
marquer durablement l’Histoire de France. Et là, notre Ami Éric n’y va pas par
quatre chemins : l’essentiel tout de suite ! Alors comme lui,
faites-vous plaisir !... De toute manière, cette Vème République n’aura
pas trop de quoi pavoiser.■
1
Du
temps que j’étais écolier,
Je
restais un soir à veiller
Dans
une salle assombrie.
Devant
ma table alors s’assit
Un
grand échalas en kaki
Qui
avait bradé l’Algérie.
2
Son
visage n’était que froideur
Et
il m’aurait presque fait peur,
Car
il mentait comme on respire.
Il
mit sa tête dans ses mains,
Et
m’ignora, avec dédain :
N’ayant
plus personne à trahir ?
3
Comme
j’allais avoir vingt ans
Je
marchais un jour, à pas lents,
Dans
un bois, sans craindre le loup.
Au
pied d’un arbre vint s’asseoir
Un bougnat aux sourcils noirs,
Que l’on appelait Pompidou.
4
Je
lui demandai mon chemin ;
Il
me l’indiqua de la main.
Certes
il venait de la finance,
Mais
il me traita en ami,
Et j’y pense encore aujourd’hui,
Car
je crois qu’il aimait la France.
5
À
l’âge où l’on croit à l’amour,
J’étais
seul dans ma chambre un jour,
À
rêver de pays lointains.
Au
coin de mon feu vint s’asseoir,
Un filiforme tamanoir,
Qui
avait nom Giscard d’Estaing.
6
Il
était pédant et hautain ;
visiblement
je n’avais rien
Pour
retenir son attention.
Il
n’en voulait qu’à mon argent,
Pour
me taxer très fortement,
Voire
me saigner comme un cochon.
7
À
l’âge où l’on est mature,
Ou
survivre devient moins dur,
Je
me retrouvais comme un gland
Quand
vint s’asseoir sur mon banc
Un
escroc nommé Mitterrand.
8
Il camouflait
sous un manteau
Des
classes moyennes en lambeau.
Il était fourbe et menteur,
Ne
favorisant que ses proches,
Et
s’en mettant plein des poches,
Tout
en promettant le bonheur.
9
Un
an après, il était nuit ;
J’étais
à genoux près du lit
Où
venait de mourir mon père.
Vint
s’asseoir au chevet du lit
Un
excité, un malappris :
Le
fondateur du RPR.
10
Et
puis nous eûmes Sarkozy,
Ce
petit nabot mal fini
Qui
trahit son électorat.
Et
puis nous arriva Hollande
Cet
incapable, sa triste bande
Qui nous laissèrent dans l’embarras.
11
Quand
me voilà retraité,
Quand
la vieillesse me guettait,
Je
vis entrer dans ma maison
Un
jeune narcisse arrogant,
Sûr
de lui et conquérant :
Un certain
Emmanuel Macron.
12
Ce
type était mégalomane,
Et
se prenait pour Superman,
Ou
bien pour le sauveur du monde.
Il savait flatter les gueux
Bien
aidé par «Mémé Trogneux»,
Sa
vieille épouse encore gironde.
13
Je
ne suis dit : « On va souffrir,
Clone
de Giscard, il sera pire :
Il
n’aime pas les retraités.
Et
d’ailleurs il n’aime que lui,
C’est
le début de nos ennuis ;
Ce
jeune con va nous saigner…
14
Nous
paupériser, nous ruiner ».
Et
Je ne m’étais pas trompé :
Ce
fou se prend pour Jupiter
Certes
il complait aux imbéciles
Aux
ventres mous, aux gens dociles.
Mais
il nous mène… à la misère. ■