POLITIQUE
On entend souvent dire dans la bouche
des bien-pensants : « La France a pillé l’Afrique lors de la
colonisation. » À force d’être répétée, cette contre-vérité tend à se
faire admettre comme ayant été une réalité. C’est pourquoi « Les
Identitaires » viennent de sortir cet argumentaire historique qui a le
grand mérite de remettre les choses à leur place. « Ce qui nuit gravement
à la santé des bien-pensants est surtout la liberté des autres. » (Donato
Carrisi : écrivain italien né en 1973.)
1.
Ils disent :
« Le pillage des
colonies a permis le développement économique de la France. »
2.
Pourquoi le disent-ils :
Prétendre que la France – et
l’Europe d’une manière générale – a pillé sans vergogne ses colonies et s’est
enrichie sur leur dos a deux effets : déresponsabiliser les anciennes colonies dans leurs
échecs économiques qui seraient imputables à la colonisation, et culpabiliser
les Français de souche, coupables de s’être enrichis au détriment des peuples
du Sud.
3.
Pourquoi c’est faux :
En 1913, seulement 0,1 % du coton
Importé en France venait des colonies.
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La France importait
massivement des matières premières, mais depuis d’autres pays
européens ! Les importations
depuis les colonies ont toujours été négligeables : en 1913,
0,1 % du coton, 3,2 % de la laine et 0,2 % de la soie importés
en France venaient des colonies. Le charbon, vital pour l’économie française
jusqu’aux années 1950, n’était pas produit par les colonies qui devaient elles-mêmes
en importer (Indochine exceptée). Même
pendant la 1ère Guerre Mondiale, ces importations ont été marginales : sur
les 170 millions de tonnes importées, seules 6 provenaient des colonies.
À l’inverse, les produits coloniaux ont
bien souvent concurrencé les produits français sur le marché intérieur
français : par exemple, le vin algérien venait directement concurrencer
les viticulteurs du Midi de la France, déjà touchés par une crise de
surproduction.
Les
importations coloniales ne concernaient que quelques produits agricoles qui,
non seulement n’étaient pas indispensables, mais en plus coûtaient anormalement
cher : les produits importés l’étaient à des
prix largement supérieurs aux prix des marchés internationaux. D’après le ministère de l’Économie, en
1961, la France payait les produits algériens 61 % plus cher que si
elle les achetait ailleurs. En moyenne, les colonies étaient en
déficit commercial avec la métropole deux années sur trois, et ne survivaient
que grâce à l’aide du Trésor Public français.
(Ndlr. FPI-Le Gaulois :
rappelons-nous tout de même que ce surcoût des colonies constituait le
principal argument de ceux qui, précisément, voulaient les abandonner.
« Ça coûte trop cher à la France… », « La France n’a pas les
moyens… », « C’est un véritable gouffre… », disaient-ils.
Aujourd’hui, ce sont les mêmes qui prétendent le contraire. Les
« contradictions internes » n’ont jamais dérangé les tenants de la
« dialectique marxiste ».)
Quant aux marchés coloniaux,
ils étaient de très mauvais placements pour les investisseurs privés, 38 %
des sociétés coloniales disparaissant faute de rentabilité. Pour les
particuliers, ils pouvaient se révéler catastrophiques : les épargnants
qui ont souscrit aux emprunts marocains ont perdu 95 % de leur capital
entre 1934 et 1956 ! D’une
manière plus générale, la décolonisation n’a pas eu d’impact négatif sur le
taux de croissance de la France, bien au contraire. On peut aussi citer le
cas des Pays-Bas, qui ne se sont jamais mieux portés économiquement qu’après
avoir quitté l’Indonésie.■
61% : LE CHIFFRE CLÉ
C’est
le surcoût payé par les Français pour les produits algériens comparé à ce
qu’ils auraient coûté s’ils avaient été achetés sur les marchés internationaux.