CULTURE
Jean Rochefort nous a quittés, il y a
maintenant une semaine, dans la nuit de dimanche à lundi. Il nous plaisait infiniment,
par son charme et sa distinction, sa façon d'associer humour et gravité,
l'élégance de son langage et de sa tenue, la richesse de son
registre, et sa finesse intellectuelle.
« Grand
seigneur du 7° art, a-t-on titré, il a traversé les époques avec panache. »
Oui, ce compagnon de Marielle,
Crémer, Belmondo et Rich, nous l’aimions, dans la variété de ses personnages
vivants ou bouleversants.
Mais inoubliable reste la
noblesse qu'il a infusée au personnage clef du « Crabe tambour » de Pierre Schoendoeffer, ce Commandant
de navire qui épuise ses dernières forces dans la recherche d'un autre marin,
un réprouvé, pourchassé, à qui il adressera un dernier message, dont la réponse
lui permettra d'affronter la mort avec sérénité ; il y est aidé, dans tous les
sens du terme, par Claude Rich, le médecin du bord.■
C'était un acteur de race
Comme il y a des chevaux de race
Celle de France ne se perdra pas