TRIBUNE
LIBRE
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À la guerre révolutionnaire ou « guerre
sainte » prônée par les islamistes, nous devons opposer la « Guerre Populaire Totale » ou « Guerre
de Libération Nationale ».
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« La croyance superstitieuse en la force
historique des complots (quand bien même ils existeraient, de type individuel
ou collectif) laisse complètement de côté la cause principale des échecs subis
aussi bien par les individus que par les États : les faiblesses humaines » - Alexandre
Soljenitsyne
Qu’ils soient intégristes,
fanatiques religieux ou anarchistes, les terroristes prêchent le viol de la
société et, par conséquent, ils ne sauraient être traités comme des adversaires
réguliers. Car « vouloir donner aux choses le sens de ses désirs
est la pire forme de dérèglements de l’esprit ». Ainsi s’est
exprimé Bossuet dans une de ses prédictions au souffle lyrique de ses
visions grandioses.
Le caractère d’extrême
gravité que revêt le terrorisme international a fait de la France (et désormais
de la Belgique) l’une de ses plaques tournantes et nous met dans l’obligation
de réagir avec fermeté contre tous ceux qui tentent de faire de notre pays un
« champ de tir » du terrorisme, son refuge ou son « laboratoire
d’expériences » révolutionnaires… d’autant plus que ces actions
terroristes impliquent nécessairement une chaine de connivence et d’appui
logistique sur notre sol et une préparation minutieuse…
À la guerre révolutionnaire
ou « guerre sainte » prônée par les islamistes, nous devons opposer la guerre populaire
totale ou guerre de libération nationale. Face à une menace terroriste, il
faut faire le choix majeur qui s’impose et en tirer toutes les
conséquences ; agir sans oublier la foi formulée par Engels :
« Ne jamais jouer avec l’insurrection armée et, quand on la commence, la
mener jusqu’au bout ». La France est aux yeux de l’islam une
aire de guerre, « dâr al-harb », et elle se doit
de traiter ce dernier de la même manière qu’il la traite.
Nous n’arriverons
probablement jamais -en dépit de toute fermeté- à réduire totalement les
actions criminelles mais il serait possible d’en limiter le nombre par
l’instauration d’une juridiction et de tribunaux
d’exception identiques à ceux créés par le régime gaulliste durant la
guerre d’Algérie afin d’éradiquer l’OAS…
et qui menèrent sans le moindre état d’âme au poteau d’exécution quatre soldats
français dont deux officiers.
Puisque cela fut accompli
contre des patriotes dont le seul crime fut de vouloir conserver l’Algérie
française, pourquoi cette juridiction ne serait-elle pas reconduite contre les
ennemis de la France reconnus coupables d’avoir sacrifié des victimes
innocentes ? Dès lors, le
rétablissement et la mise en application immédiate de la peine de mort seraient
prononcés à leur endroit. Qui a tué doit être tué ! L’horreur
du mal est le principe même de la justice. Elle doit s’imposer comme une règle
impérative, car elle est notre propre raison. « La loi, en général, est la raison
humaine –disait Montesquieu- en tant qu’elle gouverne tous les
peuples de la terre »…
Les demi-mesures, comme
c’est le cas actuellement, ne mènent à rien car les vices impunis s’accroissent
à l’infini. Mais châtier les coupables, les condamner à mort ou leur infliger une
sanction à la hauteur de leurs crimes, ne ferait -dans notre société
émolliente, indifférente, conservatrice- que révolter les consciences de la
« bien-pensance », des associations « humanistes »
et provoquer la colère des islamo-compatibles issus de la gauche bobo-caviar et de la droite
capitularde et louvoyante toujours prompts à brandir le carton rouge au nom de
leur angélisme républicain.
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La cruelle mais indispensable gamme
des
châtiments qui prétendent moins
punir le crime, que décourager le criminel.
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Dostoïevski écrivait
déjà, dans la « légende du Grand Inquisiteur » :
« Qui aime trop l’humanité en général est en grande partie incapable
d’aimer l’homme en particulier. Qui plaint trop le malfaiteur est fort souvent
incapable de plaindre la victime ». Et le drame actuel c’est
que nos sociétés vieillottes s’interdisent tout moyen coercitif. Elles ont
lentement accumulé pendant une longue procession de siècles, les règles, les
précautions et les interdits destinés à protéger l’idée qu’elles se faisaient
de la civilisation. Elles ont imaginé couler la sagesse dans des lois… codifier
l’indulgence et la mesure, pour défendre l’homme contre lui-même. Préoccupées
d’exorciser la violence qui bouillonne toujours confusément dans des instincts
mal maîtrisés, elles ont naturellement été conduites à interdire la seule forme
de violence sur laquelle elles pouvaient peser : la cruelle mais indispensable gamme des châtiments qui prétendent
moins punir le crime, que décourager le criminel.
Négligeant cette suprême
mise en garde d’Aristote « Tolérance et apathie sont les dernières
vertus d'une société mourante », elles ont inventé un arsenal de
répression humain conçu à l’exacte mesure de coupables considérés comme des
« égarés » ou des « déséquilibrés ». Or,
on ne combat pas des terroristes avec de simples lois. On doit adopter une
riposte appropriée afin de les arrêter dans leur élan velléitaire et agressif.
« Plus l’État est corrompu, plus les lois se multiplient »
clamait Tacite, cet historien et sénateur de l’antique Rome.
La France vit sous des
menaces de plus en plus récurrentes que l’on ne peut contenir par la seule
force de la loi. « Les français vont devoir s’habituer non à la
menace des attentats, mais à la réalité des attentats qui vont, à mes yeux,
immanquablement survenir. Nous sommes désormais dans l’œil du cyclone, le pire
est devant nous » a déclaré dans « Ouest France », le
14 novembre 2015, au lendemain des attentats de Paris, le juge Marc Trévidic.
Bruxelles vient à son tour
d’en subir les affres… et les terroristes vont de nouveau frapper. La France,
confrontée à l’un des plus graves périls de son histoire ne doit pas
s’embarrasser de préjugés pour prendre les mesures appropriées afin d’assurer
sa propre survie. « Celui qui s’incline devant des règles
établies par l’ennemi ne vaincra jamais », soutenait Léon
Trotski.
Mais,
empêtrée dans ses règles, ses décrets et ses scrupules, voilà notre
civilisation chrétienne paralysée par les dogmes qui la fondent et les lois qui
la défendent, qui ne peut transgresser sans se renier. Et voici les barbares
–forts de cette assurance- qui répandent leur terreur en voulant tout détruire,
tout raser pour tout recommencer sur les décombres d’un passé qu’ils haïssent
parce qu’ils ne le comprennent pas.
Et ils tentent d’imposer
leur loi par l’assassinat et la terreur à des sociétés qui ont su dissiper ces
cauchemars depuis si longtemps qu’elles n’en imaginent plus l’éventuel retour.
Voici qu’enchaînées par les règles qu’elles ont accumulées pour se prémunir contre
les excès de leur propre colère, les sociétés stupéfaites s’abandonnent aux
coups que leur portent des colères inconnues… Et voici que s’écroule la
civilisation parce que les barbares puisent dans son raffinement, ses
complications et son indulgence, la seule force qui rend leurs débordements
irrésistibles. Ils retrouvent
naturellement le plaisir d’égorger sachant combien timide sera la répression.
Jamais les passions déchaînées n’ont fait autant de ravages… semé autant de
morts… Jamais on n’a assassiné autant d’hommes au nom du bonheur de l’humanité…
Jamais le mot de Malaparte n’a été plus juste : « Jamais
on n’a couché autant de Christs dans les charniers du monde ».
Et
nous, pauvres occidentaux, sommes en passe de perdre cette ultime guerre qui
nous est imposée parce qu’irrémédiablement condamnés à capituler… au nom de la
défense de la civilisation qui n’est autre qu’un suicide devant un assaut qui
en nie l’essentiel.
Soljenitsyne a
écrit : « Toute notre vie là-bas nous a appris qu’il existe un seul moyen de
résister à la violence : c’est la fermeté ! »
Dans la lutte contre la
subversion et le terrorisme, rien n’est plus important que l’application d’une
politique de défense préventive ferme et impitoyable à l’égard des adversaires
de la Nation. Celui qui sème le vent doit récolter la tempête.
José
CASTANO
E-mail : joseph.castano0508@orange.fr