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ans le Grand Est de la France, la liste socialiste a ignoré le
diktat de ses instances nationales qui lui intimaient l’ordre de se retirer sous
prétexte de faire barrage au Front National pour le second tour de dimanche
prochain. Ce en quoi Jean-Pierre Masseret, tête de liste, a préféré respecter
les engagements pris auprès de ses électeurs lors du 1er tour plutôt
que de céder à un quelconque chantage de l’état-major du PS. n
Les membres de la liste PS
en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine ont donc refusé de subir le même sort que
leurs homologues en Provence-Alpes-Côte d'Azur et dans le
Nord-Pas-de-Calais-Picardie qui, eux, disparaîtront de la scène politique
régionale pendant les six prochaines années.
Les
pressions de toute nature du Premier ministre Manuel Valls et du premier
secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis n'auront donc pas payé face à des
militants plus soucieux de leurs idées que des combines d’état-major.
Rappelons que la liste PS est
arrivée en troisième position du premier tour avec 16,11% des suffrages
derrière celles des Républicains (25,83%) et du Front national (36,06%).
Sur l’ensemble du territoire,
et d’après les estimations, le Front national serait en mesure de remporter de deux
régions à quatre régions –voire cinq-, notamment celles où le PS s'est désisté.
De son côté, la gauche pourrait, dans une hypothèse très favorable, s'imposer
dans une demi-douzaine de régions, tout comme la droite tant les estimations
s’avèrent serrées.
Dans
tous ces pronostics, l’incertitude est donc ici la seule… certitude.n