Un peu plus de 200
socialistes, écologistes, membres du Front de gauche, associatifs et
syndicalistes se sont réunis mercredi soir à Paris pour travailler à un
rassemblement "crédible" de toutes les forces de gauche autour d'une
série de propositions alternatives.
Une
démarche rendue nécessaire par la division de la gauche au Parlement et la
"crainte" d'un rapprochement du PS et des centristes, selon la
sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann.
"Le
rassemblement des forces de gauche doit être l'horizon et l'urgence à
construire politiquement", a-t-elle souligné. "Il faut travailler à
ce rassemblement sur la base de propositions concrètes et convergentes. Nous ne
sommes pas en train d'agir contre le gouvernement, nous lui demandons de
réorienter le changement."
Ce rassemblement était organisé par le club "Gauche Avenir", lancé en 2007 par 18 personnalités de gauche parmi lesquelles Marie-Noëlle Lienemann et l'ancien ministre socialiste de la Défense Paul Quilès. Son objectif est la constitution d'un "nouveau Front populaire".
Ce rassemblement était organisé par le club "Gauche Avenir", lancé en 2007 par 18 personnalités de gauche parmi lesquelles Marie-Noëlle Lienemann et l'ancien ministre socialiste de la Défense Paul Quilès. Son objectif est la constitution d'un "nouveau Front populaire".
Mis
entre parenthèses pendant la campagne présidentielle, ce club de réflexion a
débattu mercredi de la compétitivité, considérée comme un "discriminant
important" entre la gauche et la droite.
"SURSAUT
DE LA GAUCHE"
Se
sont notamment succédés à la tribune Martine Billard, co-présidente du Parti de
gauche, Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste, plusieurs élus
écologistes et des représentants de l'aile gauche du PS comme Emmanuel Maurel.
Seul
représentant de la ligne socialiste majoritaire, Christian Eckert, rapporteur
général de la commission des Finances à l'Assemblée nationale, est venu
défendre les choix fiscaux du gouvernement. "On m'a demandé à l'entrée si
je venais en médiateur", a-t-il dit en arrivant. "Je suis venu là
pour écouter, pour échanger, je sais où je viens et j'y viens
volontairement."
Les
propositions avancées lors de ce colloque, qui seront publiées la semaine
prochaine par "Gauche Avenir", seront notamment transmises au
président et au gouvernement.
"Force
est de constater que le gouvernement ne rassemble pas l'ensemble des forces de
gauche", a déclaré Marie-Noëlle Lienemann. "Il doit privilégier dans
ses arbitrages des politiques qui fédèrent la gauche".
Mais
alors que le co-président du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon veut imposer la
formation d'une majorité alternative, pas question de parler stratégie dans
cette enceinte, insiste-t-elle.
"On
n'est pas en train de faire les compositions gouvernementales, en revanche on
attend une sorte de sursaut de la gauche parce que nous sentons qu'il est temps
de reprendre un chemin plus ambitieux dans le progrès social, dans le dynamisme
de relance de la croissance et dans l'intervention de l'État".
Avec
AFP