TRIBUNE LIBRE
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es
présentations : Christian Piquemal, vous le connaissez sûrement mais moi, c’est
moins sûr. Mon nom de plume est Jérôme Doe. Je ne suis qu’un de ces « riens »
qui peuplent la France. Juste un écrivaillon avec un livre édité (Biocalypse
chez HQN) et sept autres restés très confidentiels. Je tente d’alerter le plus
grand nombre sur des phénomènes, des lois, des pratiques qui me semblent contraires
à l’Intérêt Général.■
LES PRÉMICES D’UNE RENCONTRE
C
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royez-moi quand je vous dis
que je suis conscient de mes limites, médiatiques ou autres. Ma modeste
contribution au monde ne souffre pas d’illusions. Je le sais, mes vidéos
n’offrent pas le spectacle en sons et lumières que les internautes attendent
pour déclencher les partages, les «
likes » ainsi que des « followings »
nécessaires à augmenter mon audience, mais la « starification » n’est pas mon but, alors…
Alors, avec ou malgré cela,
je continue mon travail (j’écris, je mène mes investigations en quête de
vérité, je lis, je regarde, j’observe) et quand j’en ai l’occasion, trop
rarement, je rencontre des gens pas si quidam que ça. Oui, oui ! Croyez-le ou
non : je leur sers la main, nous mangeons ensemble et nous parlons ! C’est en
soi et au choix une pratique révolutionnaire ou réactionnaire, je vous
l’accorde.
Ce
week-end du 20 et 21 janvier 2018, non loin de l’ancestrale Béziers et de la
belle Pézenas, j’ai eu cette chance. J’ai fait la connaissance de Christian
Piquemal.
Il y a peu encore Général de
l’Armée Française, l’homme – grand et svelte, à la poigne déterminée – ne se
présente plus comme tel, ni en privé, ni en public. L’Armée, parfois pas si
muette, la grande muette, par le biais de quelques pairs zélés enclins à rendre
un service, l’a destitué…
«
Christian Piquemal, merci pour votre accueil et votre hospitalité »
furent donc ses premiers mots.
Loin de tout ce qu’on
avait pu dépeindre dans la presse et sur le Net, même si je m’en doutais, je
n’ai pas trouvé ce raciste en croisade ou ce facho conspué mais bien un homme soucieux du bien-être des français
et de la survivance de la culture Française. Parce que culture, il y a,
n’en déplaise. Caricaturistes, passez votre chemin, derrière l’image informe et
l’uniforme, loin de l’outil dogmatique décrit (ou décrié), existe bel et bien
toute la complexité d’un Homme réfléchi. Nous
avons affaire à un humain droit, empathique, déterminé, à l’écoute, combattif,
blessé, humaniste.
Pourquoi avoir reçu Christian Piquemal, me
direz-vous ?
J
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’ai reporté cette rencontre
d’une année, à vrai dire. Il y a un an, à peu près à la même date, j’ai décliné
l’offre qui m’était faite. Mais depuis, j’ai fait mon chemin, j’ai écouté et je
suis tombé un jour sur une interview. Quelque peu ému par ce sort qu’il
expliquait enfin grâce à la diffusion de l’entretien filmé par Armel Joubert
Des Ouches – j’avoue qu’à l’époque je n’avais pas prêté attention plus que cela
à cette arrestation musclée, les main-streams avaient bien fait leur travail –
j’ai enfin saisi l’opportunité qui m’était offerte de passer une journée avec
lui. Calais, il m’en a parlé, tout en retenue. Quel scandale, quelle honte. La justice l’avait innocenté, mais
l’humiliation voulue comme telle par certains devait encore être poussée.
Je ne m’étendrai pas sur ce point.
L’homme : ingénieur de haut
niveau, jamais il n’en use.
Général de haut vol, il ne
l’évoque que pour illustrer son discours (sans concession, ni pour lui, ni pour
elle, la Muette).
D’une politesse rare, ça
fait du bien.
Il sait écouter, argumenter
en retour (comprenez qu’il n’impose pas ses idées). Il exprime clairement et
avec nuance ses convictions quand on le laisse parler suffisamment longtemps
(j’espère ne pas avoir été trop bavard à son goût ! Mais à ma décharge, l’échange
était stimulant).
Sa droiture, sa fidélité à
la France feraient presque oublier des douleurs ou des souffrances que parfois
de micro-expressions laissent deviner. Il
a encore en lui cette force caractéristique de ces hommes qui ont exercé les
responsabilités dans l’Armée.
Ses
idées sur la France : celles que vous connaissez déjà mais qui sont nuancées par
l’intimité d’un repas familial et d’un salon cosy. Non, Christian Piquemal ne
m’a montré aucun signe de racisme. D’ailleurs, quand il
n’existe officiellement plus de races, le terme ne devrait-il pas être corrigé
? Novlangue, au travail ! Les individus, il les respecte, il ne leur veut aucun
mal. Par contre, qu’on lui impose, ainsi qu’au Peuple Français, la Charia et la
Théocratisation par l’Islam pour l’Islam de la France, ça, il le refuse. Il le
conteste mais sans pour autant se bercer d’illusions concernant l’Église
Catholique, son pape et nos représentants. Il
chérit ce souvenir d’une France que mon grand-père me racontait et qui nous
manque. Pardon mais : putain de mai 68, putains de conséquences… Nostalgie
du 3ème âge ? Je ne crois pas. La perte
est lourde à porter pour ceux qui ont vécu ce passé ou qui l’ont effleuré.
Nos discussions : nous avons
beaucoup échangé. Ce qui veut AUSSI dire que j’ai pu parler et que j’ai été
écouté. Cela fut une surprise, je l’avoue, car je nourrissais quelques préjugés
et parce que ma dernière expérience similaire avait été toute autre.
CHRISTIAN PIQUEMAL :
DROIT, PATRIOTE, FIDÈLE, COMBATIF, HUMANISTE
L
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a
France d’abord : son amour des français, son combat pour eux. Sa
crainte de voir l’individualisme, le consumérisme et la bêtise se développer a
été centrale. De notre discorde sur l’équilibre à apporter à ce discours est
sortie, je crois, une perception infléchie de que ce que pouvait représenter
pour la majorité l’exercice d’un métier aliénant accompagné d’un salaire de
misère (aliénant au sens de respectable mais usant physiquement, moralement et
mentalement) et, l’incapacité pour un citoyen dans cette situation de penser à
autre chose que de boucler sa fin de mois – ce, afin de garder un toit
au-dessus de la tête, manger et payer tout ce qu’il a à payer – et dans ces
conditions parfois, ne penser qu’à partir souffler deux fois par an loin de ses
soucis quotidiens (si cela est encore possible avec l’inflation vécue au
quotidien), semble légitime.
Ensuite,
d’autres sujets sont venus : l’information (la désinformation) ; la Finance
(avec un désaccord sur l’importance de la prochaine crise, l’avenir nous dira
qui a raison) ; le Nouvel Ordre Mondial ; les collusions, conflits d’intérêts
et le spectacle politique ; l’utilité des réseaux sociaux dans la lutte ; la
bien-pensance orwellienne actuelle… intense me direz-vous.
De manière surprenante à
bien des égards, nous nous sommes rejoints. Son expérience du terrain
politique, sa réflexion sur le monde, ne sont pas aussi parcellaires que
certains veulent bien nous le faire penser.
J’ai trouvé en Christian
Piquemal un patriote qui aura fait bien plus que bien des « résistants » autoproclamés que l’on trouve aujourd’hui
sur la toile, et ça, en silence. Ce n’est pas faute d’avoir tenté de le
persuader d’écrire un livre ou de faire des vidéos. Lui, aura aussi risqué bien
plus qu’une censure sur Facebook, à demi-mot j’ai compris qu’« on » était allé jusqu’à menacer sa
famille, sa descendance. Son entêtement face à l’injustice force le respect et
relativise par là même (c’est bénéfique) la portée de mon « activité » d’élu communal ou d’internaute alerteur.
Ses
soutiens : 70 ans de moyenne d’âge, des gaillards (hommes et
femmes) patriotes avec une haute estime de ce que doit rester la France : un pays de Liberté, d’égalité et de
fraternité, une Nation héritant d’une culture plus que millénaire. Pour la
laïcité… il faudrait qu’elle soit impartiale pour que ces rebelles puissent la
respecter. Tous ceux que j’ai rencontrés sont conscients que nous sommes en « démocrature » et que nos
principes de vie en société sont en danger. Malgré les alliances, ils se sentent bien seuls au Cercle Citoyens
Patriotes.
Nous, les éveillés, loin des
« antifas » téléguidés et des naïfs
sous coma artificiel télévisé, sommes en quête de concret. Il semble, à entendre Christian Piquemal, que
chacun doive faire sa part, sans compter sur une intervention charismatique ou
providentielle. Car, pour lui un concret qui ne viendra visiblement pas d’une Armée,
inféodée par le haut au Pouvoir des marionnettistes.
►Ce
que je retiendrai : une phrase « Un
combat mené peut être perdu, mais un combat que l’on ne mène pas est toujours
perdu d’avance. » Cette maxime explique à elle seule sa lutte civile et
civique. Elle redonne du sens à ma petite action de colibri anonyme.■
Jérôme
DOE