Elle a dit « NON à l’Europe de Bruxelles » en général
et à Angela Merckel, en particulier.
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l a fallu que son Peuple, dans un ultime sursaut du désespoir, rejetant les apparatchiks du
pouvoir, donne sa voix à un homme sain, un homme non corrompu, en un mot, un
homme neuf, pour que surgisse dans tous les media un rappel fort gênant pour
cette dame-de-fer façon allemande.
Cette dame qui a
étranglé les Grecs (entre autres) jusqu’à l’étouffement et qui vient encore de
rappeler à la Grèce, au lendemain de son choix électoral, son devoir de «
rembourser sa dette ». Juncker, choisi par elle dernièrement, ajoutant qu’il
était hors de question de renégocier la dette grecque.n
La
mémoire sélective est une maladie invalidante, surtout quand elle frappe les
dirigeants de ce monde et en particulier les dirigeants européens. Pourtant,
depuis les déboires de la Grèce qui ont entraîné un peuple simple et dénué
d’agressivité dans la tourmente des dettes dues à l’UE, au FMI et autre BCE,
aucun media n’avait osé parler de la dette - allemande, celle-ci ! - envers les
pays européens agressés et occupés par l’Allemagne pendant les conflits qui
ont, peu ou prou, duré entre 1914 et 1945.
Il
ne sera pas question, ici, d’un listing fastidieux de chiffres, de
pourcentages, d’accords, de traités et autres combines qui ont été signés,
après ces périodes de guerre et jusqu’en 1990, date de la réunification
allemande, entre les agressés et l’agresseur. Voilà en mots simples, la
situation actuelle de la Grèce vis-à-vis de l’Allemagne de Madame Merckel.
De mémoire (non sélective !), les Européens ont
subi, l’invasion, la destruction, le vol, par ces voisins, les allemands
d’alors, aujourd’hui, riches de ce qu’ils n’ont pas remboursé aux pays envahis
!
Qui
casse paie ! C’est bien connu. L’Allemagne fut donc condamnée à payer les pots
cassés. Et ce n’est pas rien, parce qu’elle est allée très loin en Europe,
cette voisine belliqueuse… Jusqu’en Grèce, précisément.
Mais,
comme les guerres coûtent cher aussi à ceux qui les livrent, surtout s’ils ne
les gagnent pas, l’Allemagne n’avait pas les moyens de rembourser ses dettes. Son
économie, au sortir de ces guerres, étant au ras-des-pâquerettes, si elle avait
dû rembourser ses dettes dans des périodes relativement courtes, l’Allemagne serait encore à la botte des
Russes, des Français et autres Grecs.
D’un
commun accord, les agressés, magnanimes, offrent aux Allemands, un
échelonnement de cette dette, voire, plus tard, une exonération d’une partie de
celle-ci et décident, mieux encore, que ces échéances, au taux déjà fort léger,
ne devront jamais mettre en difficulté leur économie nationale renaissante.
Auquel cas, l’échéance sera reportée.
Comment dit-on, déjà ?
Une traite à vue et les autres à « perte de vue ». C’est exactement ça !
Si
vous trouvez mieux pour faire du bien à celui qui vous a mis sur la paille,
nous prenons !
C’est
ainsi que nos voisins allemands ont pu repartir de plus belle, se trouvent,
aujourd’hui, dans la position du plus fort et règnent, une fois encore, sur
l’Europe. Ceci n’étant un secret pour personne.
Mais,
direz-vous, qu’en est-il de cette dette allemande ancienne ?
Soixante-dix ans plus
tard, la majeure partie de celle-là n’a pas été remboursée par l’Allemagne.
Ainsi donc, madame Merckel, dont la force de sa
monnaie n’a d’égale que sa mémoire sélective, oublie que son pays est toujours
redevable d’une dette non encore apurée envers les Européens, dont la Grèce, et
ose se permettre d’exiger de ce pays, un respect de ses engagements pris lors
de l’aide financière que lui ont apporté les Européens – et pas seulement
l’Allemagne.
« On vous a prêté et
vous avez accepté, donc vous remboursez ! ». Juncker, lui, marionnette de l’Allemagne de Madame
Merckel, refuse tout net une renégociation de la dette grecque.
Il
serait temps que les peuples européens lui rappellent que ce qui fut bon pour
son pays est bon pour les nôtres, aussi.
Pour la France, ce
rappel pourrait se faire dès les prochaines élections.
En
rejetant avec force tous ces élus corrompus, trop longtemps en place, prêts à
courber encore l’échine française face à ce kaiser féminin de la finance.
Ce faisant, nous avons
une chance de redresser notre économie en nous libérant de de ses mesures
d’austérité imposées par Bruxelles
au seul et unique profit d’un pays encore vainqueur, sous une autre forme, de
sa guerre livrée aux pays européens. Le mark.
L’Europe unie nous
dirige sous la houlette de l’Allemagne.
Elle le fait aujourd’hui comme elle le faisait hier. Demain, elle le fera
encore.
Le
peuple Grec s’est élevé contre le diktat de l’Europe. Serons-nous capables de
le suivre et, unis, de nous défaire de la férule européenne ?
Nul
doute que si nous en sommes capables, d’autres nous suivront, bientôt.
La Grèce a-t-elle sonné
le départ du Printemps européen ?
C’est
à nous de le dire dans les urnes.n