Selon nos
informations, une véritable purge menacerait l’ECPAD (Établissement de
communication et de production audiovisuelle de la Défense), institution
conservant le patrimoine audiovisuel et photographique des Armées, dont une
partie du personnel est jugée « trop à droite »; mais aussi la Délégation
à l’information et à la communication de la défense (DICOD), le service de
presse des Armées. Des enquêtes sont menées pour détecter les mal-pensants et
un vent de suspicion généralisé pèse sur le personnel.
Le
ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s’est entouré d’hommes de
confiance, généralement issus du monde civil, pour mettre à genoux des soldats
dont il semble se méfier plus que tout. L’équipe Le Drian a la
particularité d’être marquée par une forte « fraternité ». On y trouve entre
dix autres exemples, Cédric Léwandowski, directeur de cabinet du ministre, « au
cv très maçonnique »; ou Alain Simon, contrôleur financier de l’ECPAD,
pressenti l’an dernier pour devenir… grand maître du Grand Orient de France!
Les membres de cette coterie entendent clairement « arracher le pouvoir
aux militaires » pour « redonner la primauté au politique »
(tout un programme) et faire tomber le chef d’État-Major des Armées (CEMA),
l’amiral Édouard Guillaud, nommé par Nicolas Sarkozy.
Un
militaire, sous couvert d’anonymat, raconte: « Ils sont très méfiants à l’égard
des uniformes. Ils sont plutôt antimilitaristes au fond, et, plus
qu’accomplir les missions de défense, ils sont là pour neutraliser l’influence
supposée des militaires. L’équipe du ministre est presque exclusivement civile
et, je répète, hostile à l’égard de l’armée. Ils ne connaissent pas nos
problématiques et peuvent se retrouver à côté de la plaque quand ils prennent
seuls certaines initiatives. » D’autant que les « civils » n’ont pas spécialement
envie de s’intégrer: « Ils ont une mentalité de surveillants de lycée. Ils
nous font la morale. Un de ces péquins m’a dit que j’étais sans doute “un peu
psychopathe” pour avoir voulu porter les armes et servir en OPEX (opérations
extérieures). À d’autres, qui avaient fait des séjours en Afrique ou en
Afghanistan, on a dit qu’ils avaient “du sang sur les mains” Ça vous donne
une idée de l’ambiance? » Une ambiance tellement cordiale qu’il a
fallu plusieurs mois pour que le ministre daigne rencontrer personnellement son
CEMA!
Dans
un courrier adressé au premier ministre Jean-Marc Ayrault, Le Drian souhaite
notamment « que l’effort ne porte plus pour l’essentiel sur les
unités opérationnelles » (soit les troupes combattantes), mais plutôt sur
« les administrations centrales » afin de favoriser les missions
« de conception, d’animation, d’orientation, d’évaluation et de contrôle. »
Par-dessus tout, Le Drian, qui a fait son service militaire dans l’intendance
(son unique expérience en matière de Défense), veut maîtriser les ressources
humaines… et c’est là que le bât blesse. Le CEMA ne peut en effet délaisser ce
secteur, dit notre contact, « car ses ordres peuvent conduire des hommes à
la mort. Les soldats ont besoin de savoir qu’il assume de bout en bout. »
Pour
la DICOD – pièce centrale du dispositif de Défense dans un monde de plus en
plus tourné vers les médias – les militaires attendaient évidemment un homme de
gauche, mais surtout un grand professionnel de la presse ou de l’armée. Rien de
tout cela ! C’est Philippe Germain, ancien cadre d’EDF, qui a été choisi « selon
des canaux mystérieux ne devant rien à une quelconque compétence en matière de
défense », persiffle le journaliste de Défense Jean Guisnel. Plusieurs
témoignages décrivent un homme qui reste le plus souvent isolé dans son bureau,
sauf lorsqu’il organise des réunions où il développe des théories délirantes
sur l’armée française ou disserte sur les techniques « révolutionnaires »
de communication en affichant son mépris pour les journalistes de Défense: « Des
tocards! Personne ne les lit! ». Porte-parole du ministère, il n’a
d’ailleurs participé qu’à un seul point presse hebdomadaire depuis son entrée
en fonction, en juillet 2012. Lors de son arrivée, il a trépigné pour faire
équiper sa Laguna d’un gyrophare et d’une sirène deux tons pour se rendre au cabinet
civil du ministre… à 1500 mètres de son bureau !"
Minute-Hebdo.fr (posté par Marino)