Réunion de campagne électorale : pendant l'hymne national, Obama choisit son camp |
“The future must not
belong to those who slander the prophet of Islam.” Traduction :
« L’avenir n’appartiendra pas à ceux qui diffament le prophète de
l’islam ».
Cette
phrase, la plus marquante de son discours à la dernière séance de l’Assemblée
générale de L’ONU, a été prononcée par Barack Obama Président des États-Unis
d’Amérique. Le contexte de cette déclaration étonnante est connu. Le 11
septembre dernier, à Benghazi en Lybie vers 9 heures du soir heure locale, une
centaine de djihadistes affiliés à al Qaeda ont attaqué le consulat américain,
y ont mis le feu et y ont tué quatre ressortissants américains dont
l’ambassadeur Christopher Stevens.
Il
s’agissait d’une opération terroriste planifiée longtemps d’avance par al Qaeda
pour venger la capture et l’exécution de Ben Laden. Pour Obama qui, à peine
quelques jours plus tôt, avait déclaré à la convention démocrate, qu’al Qaeda
avait été mise en déroute, il s’agissait d’un revers de taille, remettant en
question un pan important de sa politique étrangère. Cette politique qui
consiste à anéantir les djihadistes violents tout en installant les islamistes
au pouvoir, souffre, on le devine bien, d’un vice fondamental, celui de faire
la distinction entre les islamistes sur la base du jihad, comme s’il existait
des différences fondamentales entre les objectifs des djihadistes violents et
ceux des islamistes qui pratiquent les autres formes de jihad : jihad
juridique, jihad démographique, jihad économique etc.
Le
meurtre de quatre diplomates américains dans l’exercice de leur fonction met à
mal également l’hypothèse selon laquelle les islamistes se montreront
reconnaissants si on leur témoigne du respect et si on leur permet d’accéder au
pouvoir. L’attentat de Benghazi constitue par conséquent une douche froide pour
les théoriciens « experts » des milieux académiques américains et du
Département d’État, lesquels ont conçu et imposé une vision erronée de l’islam
et des islamistes.
Mais
on ne se départit pas facilement de ses idées fausses et encore moins de ses
illusions, surtout quand on se nomme Obama et qu’on se trouve en pleine
campagne électorale. Mise à part sa passivité lors de la gestion, à bien des
égards calamiteuse, de cette crise et qu’il devait à tout prix cacher, Obama se
devait de faire diversion, d’attirer l’attention, non sur les conséquences
désastreuses de sa politique étrangère, mais sur les extraits d’un film
amateur posté sur You Tube: L’innocence des musulmans.
Les
islamistes qu’il a si bien servis et qui lui doivent en grande partie leur
accession au pouvoir, ne se sont pas privés d’organiser un peu partout des
manifestations violentes le jour anniversaire des attentats du 11 septembre. Le
film en question n’était qu’un prétexte, puisque les manifestations qui
n’avaient rien de spontané ont été soigneusement coordonnées pour ne pas dire
synchronisées par ceux-là mêmes qu’Obama avait choisis comme interlocuteurs
privilégiés, les islamistes et à leur tête les frères musulmans. Ces violences
dirigées contre les missions diplomatiques américaines avaient un but
précis : la démonstration de force et l’intimidation. Pour les
observateurs objectifs de la chose islamique, il n’y a rien là qui soit
étranger à l’islam et encore moins à ses adeptes.
Mais
le fait le plus troublant est la simultanéité des attaques djihadistes sur le
consulat américain à Benghazi et des manifestations violentes au Caire, à
Tunis, au Yémen, au Pakistan, à Londres. Le renseignement américain et par le
fait même la présidence étaient bien au courant de la complicité et de la
coordination que les frères musulmans ont établies avec les djihadistes d’al
Qaeda.
Peut-on
dans ces conditions s’étonner de voir Obama choisir délibérément et
officiellement de prendre pour argent comptant le prétexte du film, faisant
sienne la prétendue indignation des islamistes? Poignardé dans le dos par ses
alliés il avait le choix de reconnaître ouvertement son erreur et faire vœu
d’ajuster en conséquence sa politique étrangère. Mais le courage qui lui a
manqué le soir du 11 septembre, l’a également déserté face au public américain.
Quoi de plus facile, et de plus lâche qu’abandonner les diplomates du consulat
à leur sort ? Quoi de plus simple et de plus expéditif que de faire semblant de
s’indigner contre un film que presque personne n’a vu ?
Mais
Obama, qui par-dessus tout est conscient de son image, a choisi de faire les
choses en grand. Il a mis en œuvre son éloquence ou pour être plus précis
l’éloquence de ses rédacteurs de discours. Ils se devaient de trouver une
formule, ils ont donc choisi de plagier un écrivain célèbre que les
islamistes ne portent pas dans leur cœur : Mark Steyn auteur d’un
best-seller : « the future belongs to islam » (l’avenir
appartient à l’islam) lequel traite des conséquences prévisibles de l’immigration
massive des musulmans en Occident. « The future must not belong to those
who slander the prophet of Islam», « L’avenir n’appartiendra pas à ceux
qui diffament le prophète de l’islam », telle est la formule qui a fait
les grands titres des journaux et que les chaînes de nouvelles ont répétée à
satiété.
Face
à l’intimidation et à la violence, l’homme le plus puissant de la planète a
choisi de se vautrer aux pieds des fascistes islamiques, car le sens de sa
formule n’a échappé à personne : la liberté d’expression, inscrite en
toutes lettres dans la constitution américaine, doit se plier à l’islam,
pire, la liberté d’expression est à sens unique : l’islam a le droit de
dénigrer toutes les religions et toutes les philosophies, mais nul n’a le droit
de critiquer l’islam.
Face
à l’ingratitude, face à la perfidie, face à la haine et face à la violence,
Obama a choisi de trahir ouvertement la constitution du pays qu’il a juré de
préserver. Sa prise de position est un indice qui ne trompe pas de sa
lâcheté et de sa déchéance morale. Quel que soit le résultat des élections
américaines, l’Amérique et à sa suite l’Occident, auront de la peine à se
relever de cette défaite auto-infligée.
Hélios
d'Alexandrie pour Poste de Veille